Plaie de l'âme.

Cécilia était sur un quai, face à l'eau. Bien avant, dans la journée, son pouvoir s'était déclenché, son passé était revenu, elle ne voulait pas reproduire le désastre d'il y a deux ans... Elle avait cru pouvoir contrôler son pouvoir, mais il s'activait tout seul. Alors pourquoi une autre explosion ne pourrait pas arriver.

Elle avait courru longtemps jusqu'ici. D'abord parce que l'endroit était plutôt désert, ensuite parce que si elle voulait en finir avec cette satanée bombe à retardement, il fallait sauter...

Mais elle attendait depuis longtemps, il est dur de choisir de plonger, c'était le seul moyen avec son pouvoir, sa famille l'attendait....

Sur le bord du quai, elle leva la tête.

#La lune est si belle...#

Elle frissona, la brise légère la faisait vaciller.

"Que doit-je faire? Je dois réparer le mal que j'ai fait, mais comment si je risque d'en faire plus encore?"

Elle chuchotait dans la brise, les yeux tournés vers les flots noirs.

Abigaïle marchait le long des quaies, mains dans les poches, son blouson volant dans la brise et ses cheveux bougeant à la cadence. La jeune femme regardait la lune, cet astre si beau et mystique, cettte lumière qui la calmait.

La jeune femme ne payait pas grande attention au gens qui l'entourait, ça n'avait pas d'importance qui ils étaient, mutants ou non, ils n'en vallaient pas la peine. Mais quand Abigaïle leva son regard et vu une jeune femme, pencher vers l'eau, elle fut triste en pensant qu'elle voulait quitter ce monde et sauter. Abigaïle s'approcha sans bruit et resta debout derrière elle, au bout d'un instant elle décida de parler, silencieusement mais claire.

''Tu vas sauter? S'en vaut pas la peine tu sais...''

Elle resta debout à la regarder de haut. Qu'avait-elle donc pour vouloir faire ça?

Cécilia fut surprise d'entendre quelqu'un lui parlé et failli tombée. Elle se retourna pour voir une jeune femme qui la regardait simplement.
Elle lui fit un sourire.

"Peut être que si... Peut être qu'ainsi je serais ma dernière victime."

Elle prit une grande inspiration, en vérité, ce qu'elle ressentait au fond d'elle était du soulagement, cette inconnue lui donnait une raison de ne pas sauter, au moins pour l'instant.

"Je dois dire que je n'ai pas envie de sauter, mais... Ca n'a pas d'importance."

Cécilia était indécise, si cette personne restait là, elle ne pourrait rien faire. Et pourtant, il n'y avait pas vraiment d'espoir que quelque chose change.

Abigaïle la regardait d'un air sérieux maintenant. Serait-ce une mutante? Elle ne contrôle pas son pouvoir et c'est pour ça qu'elle a si peur, on pouvait le lire dans les yeux de la jeune femme. Abigaïle ne sourit pas mais ses traits s'adoucirs.

''Tu n'es pas la seule tu sais, il y a de l'aide dans cette ville pour le gens comme toi... Vous êtes plusieurs, tout différents mais avec tous cette même plaie, cette malédiction qui vous suis. Tu ne peux pas l'ignorer et la laisser te dominer ne vaut rien...''

Le jeune confrériste parlait du gêne mutant et de la peut qu'on peut resentir envers celui ci.

''Ça s'arrgengera, fais moi confiance...''

Elle était plus passive depuis quelque temps, elle se reconnaissait dans cette jeune femme, elle qui avait été dans la même posture mais avec différente pensées.

''Recule du bord maintenant, tu ne vas pas sauter, tu n'as pas l'air d'une lâche...une vis nous ai donner et seulement une, il faut la vivre au maximum et bien la vivre pour ne pas avoir de regrets plutard ou maintenant...''

Abigaïle se recula elle même du bord et resta debout. Elle regardait la paysage nocture, une nuit paisible ne serait pas ainsi détruite, cette nuit comme la vie de cette jeune femme avait encore longtemps à allé...

Cécilia s'éloigna un peu du bord, et s'approcha de la jeune femme.

Elle soupira. Risquer de tuer des gens juste en ressentant une émotion un peu forte, alors que soit même on est pratiquement invincible, d'une certaine façon c'est absurde.

"Toi aussi tu es mutante n'est-ce pas?"

Elle attendit la réponse, s'il y avait un moyen de ne plus vivre dans la crainte d'une catastrophe, alors pourquoi pas. Elle ne voulait pas mourir pour rien, ni pour elle, ni pour les autres.

Abigaïle était calme et regardait au loin, elle restait ainsi, silencieuse pour un bon moment après que la jeune femme eu posé sa question. Elle acquiesa silencieusement, ne la regardant toujours pas.

''Oui...''

Un seul mot suffisait pour lui faire comprendre qu'elle connaissait sa douleur, qu'elle même l'avait vécu. Abigaïle fixait les tours de la ville qu'on voyait de l'autre côté de la baie. Toutes ces petites fenêtres, chacune illuminées, chacune différentes...

''Nous sommes tous comme ces fenêtres là bas, pareilles mais différentes, nous sommes tous mutants ou humains, nous avons tous eu nos peines et avons nos différences, nous sommes tous unique, mais malgré ça similaire...''

Elle fixait encore les tours, un sourire silencieux et discret se dessinant sur ses lèvres.

''Même si ton pouvoirs te paraît être quelque chose de trop, quelque chose que tu ne peut pas contrôler... Tu n'es pas la seule, nous nous sentons tous comme ça à un moment, surtout au début...mais ne t'inquiète pas, ça passera, de l'aide te viendra et tout ira mieu...voilà, c'est mieu comme ça, pense-y bien avant de prendre des déscisions...tu ne seras jamais seule...n'oublies pas cela...''

Abigaïle ne lui avait pas demander son nom ou son pouvoir... Même si elle aurait voulut elle ne trouvait pas cela nécéssaire cette fois. La jeune femme avait eu besoin d'aide et elle le lui avait donné. Ce qu'elle ferait maintenant serait son propre choix. Abigaïle l'avait aidé, maintenant c'était à elle de trouver sa route.

Sur le coup, Cécilia s'en voulut d'être aussi faible et de croire qu'elle était différente. Mais dans un sens ce n'était pas pour elle qu'elle s'inquiétait.

Elle regarda un instant sa main, comme si elle pouvait y voir son pouvoir.

"D'accord... Si tu as une solution donne la moi, car je n'aurai pas le temps d'attendre que ça s'arrange tout seul, c'est trop risqué."

#A moins de vivre en ermite... et encore, le retour à la civilisation pourrait tout détruire.#

Elle avait repris de l'assurance, l'envie de vivre et d'essayer de se battre encore. Les paroles providentielles de la jeune femme étaient peu semblait-il, mais en réalité, elles avaient permis à Cécilia de reprendre ses esprits, de revenir dans le présent et de se tourner vers le futur.

Abigaïle arrivait à sentir l'inquiètude de la jeune femme. Quel était dont son pouvoir? Un pouvoir qui lui semblait si dévastateur?

''Quel est ton pouvoir, jeune femme?''

Le ton de la jeune femme n'était pas rude, ni froid. Il n'y avait rien d'amicale ou de chaud dedant, pour la jeune femme ces sentiments là ne voulait rien dire, enfin presque...

''Pourquoi as-tu si peur de toi même, que t'es t-il arrivé?''

Pour qu'elle soit si éffrayer et si prête à s'enlever la vie pour sauver les autres, son pouvoir devait être grand et avoir de grande répercussions. Abigaïle regardait toujours au loin, loin dans cette ville. Puis, au bout d'un long moment, ses yeux bleu, ce bleu si claire et froid, scrutère la jeune femme qui se tenait devant elle. Abigaïle se recula et alla s'assoir sur un des multiples banc qui ornait la baie. Elle indiqua à la jeune femme de s'assoir à côté d'elle. Puis, scrutant les eaux profonde, elle s'adressa à la jeune femme.

''Raconte moi ton histoire, puis, je te dirai quoi faire pour tes pouvoirs, tu devra faire un choix, un choix crutial qui changera ta vie... Mais avant, raconte moi ton histoire...''

Abigaïle sousentendait le choix du camp. Confrérie ou X-Men? Même si cela voulait dire envoyer une allié potentiel dans le camp ennemis, Abigaïle l'aviserait du mieu qu'elle le pourrait, lui montrant toute les options, ne la forçant en aucun point...

Cécilia vint s'asseoir à côté de la jeune femme et prit une grande inspiration.

"Mon pouvoir, c'est une espèce de champ de force comme une deuxième peau qui s'active dès que quelque chose risque de me blesser. C'est indépendant de ma volonté et de ma conscience. Depuis que j'ai ce pouvoir, il est impossible de me blesser directement. L'ennui c'est qu'il peut aussi se déclencher avec de fortes émotions."

Cécilia fit une pause en regardant le ciel étoilé.

"Lorsque mon pouvoir est apparu il y a deux ans, je pense que j'ai dû ressentir quelque chose de fort même si je ne me rappelle pas vraiment de ce qui s'est passé. Quoi qu'il en soit, un champ de force s'est déployé autour de moi et s'est répandu comme une bulle détruisant ma maison ainsi que toutes celles accolées. L'onde de choc a endommagé une grande partie du quartier, c'est comme si un ouragan s'était abattu en l'espace d'une seconde sur le quartier. Tout ce dont je me rappelle c'est un bruit sourd, un bruit de mort. Ensuite je suis tombée dans le coma, je n'ai pas été directement accusée par la police bien que je reste suspect. J'ai appris plus tard que j'avais tué ma famille, mes amis, mes voisins et bien d'autres gens... Sur le coup je me suis enfuie puis j'ai réintégré un foyer, repris une vie normale renfermée sur moi même. Mais mes pouvoirs sont toujours là, et ils deviennent plus puissants, ou plutôt je m'y habitue de plus en plus, alors je crains d'avoir des sentiments ce qui causerait une autre catastrophe, peut être pire que la précédente."

Cécilia avait commençait son histoire en chuchottant, puis peu à peu s'était rendurçi et ressentait plus de colère que de peine. En tou cas, elle avait enfin raconté son histoire à quelqu'un pourquoi à elle? Elle ne le savait pas, peut être parce qu'elle pourrais l'aider...

Cécilia esquissa un mouvement de recul lorsque la jeune mutante lui avait dit ne pas pouvoir l'aider, mais écouta patiemment la suite. Quand ce fut fini, elle se leva.

"Merci! Tu... me sauves la vie."

Elle ne savait pas trop quoi dire, elle était très reconnaissante mais ne savait comment l'exprimer.

"Mais, si un tel institut existe pourquoi tu n'y va pas, tu as l'air seule toi aussi... Enfin ça ne me regarde pas, excuse moi."

Cécilia sentait que c'était le moment de se quitter. Elle fit un pas pour partir et se retourna.

"Juste une chose avant de partir, comment t'appelles tu?"

Cécilia fut très surprise par la disparition d'Abigaïle et failli trébucher. Mais même si elle se trouvait loin maintenant, elle décida de répondre à sa question.

"Mon nom est Cécilia Reyes!"

Elle dit ceci d'une voix forte et sourit légèrement à l'idée de parler à la brise.

Elle se retourna alors, hésita un instant, regarda encore une fois la Lune et partit d'un pas rapide.

#Direction l'institut.#